Il ne suffit pas au peuple palestinien de vivre quotidiennement les affres de l'humiliation, des expropriations, des spoliations, des checkpoints et occasionnellement des bombes au phosphore. Il ne suffit pas qu'un mur d'exclusion, grugeant outrageusement sur ses terres, soit érigé en toute impunité. Il ne suffit pas aux gazaouis de subir blocus terrestre et maritime sous le regard complice des champions de l'ingérence humanitaire.
Voilà que l'Egypte vient apporter sa pierre à l'édifice, ou plutôt son édifice tout court, en construisant un mur sur ses frontières avec la bande de Gaza (Palestine Trahie, la pièce de Kateb Yacine n'a jamais porté aussi bien son nom). Trente mètres de profondeur pour tirer la plogue sur le respirateur artificielle d'une population au bord de l'agonie.
Mais Moubarak a compris que pour obtenir le vote de Washington et Tel-Aviv, seules voix comptant aux élections egyptiennes, il fallait retrousser les manches, mélanger le ciment et y aller de son coup de truelle. Enfin, ce n'est qu'une image, le mur sera d'acier.
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