L'histoire nous enseigne que c'est à l'âge de trois ans que Tenzin Gyatso, morve au nez et pas encore toutes ses dents, allait découvrir sa fabuleuse destinée de Dalai Lama.
Tout le monde sait combien le dalai lama est un exemple extraordinaire d'amour et de fraternité, un symbole vivant de paix et de réconciliation, un porte-étendard lumineux de la cause tibétaine auprès des acteurs milliardaires d'Hollywood, des baba-cools embourgeoisés, des hédonistes new-age, des anarchistes du Plateau et du club select des puissants de ce monde.
C'est dans le cadre de ces activités hautement louables que, lorsqu'il reçoit en octobre 2007 la Médaille d'Or du Congrès Américain, Sa Sainteté se fend de cette déclaration d'amour à l'Amérique et au président Bush: «En tant que champion de la démocratie et de la liberté, vous devez poursuivre et assurer le succès de ces efforts visant à la sauvegarde des droits humains fondamentaux dans le monde.»
Quand il est interrogé sur le Tibet de l'avant 1959 (date de l'invasion chinoise), Sa Suffisance n'a pas de mots assez doux et nostalgiques pour se remémorer sa patrie: « fondamentalement une société heureuse, une humanité heureuse, paisible en général».
Il oublie sûrement qu'avant l'invasion, le Tibet baignait dans un féodalisme digne de l'Inquisition: corruption, guerres civiles, misère (espérance de vie plafonnant à 30 ans) sous le joug d'une élite ecclésiastique qui envoyait sa progéniture poursuivre des hautes études en Europe tandis que le peuple bouffait les pissenlits par la racine en se rappelant aux bons souvenirs de Bouddha.
Instrumentalisé par les puissances occidentales comme une épine dans le pied des chinetoques qui font peur, le lama nobélisé n'a pas pourtant à se plaindre du train de vie luxueux qu'il mène. Entre Londres, Paris, New-York et Berlin, il crèche dans les hôtels les plus chics de la planète et dispense ses préceptes au gratin mondial des politiques et des businessmen.
Petit couac cependant, Sarkozy refuse de le rencontrer personnellement à Paris en plein jeux olympiques et lui envoie Kouchner et Carla en lot de consolation. Il peut faire contre mauvaise fortune bon coeur, à deux ans près, c'est Bernadette qu'il aurait dû se coltiner.
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