mardi 15 décembre 2009

Siné gagne son procès

Siné vient de gagner une seconde fois son procès contre la Licra. Une belle façon d'en parler c'est en jetant un oeil à cette vidéo qui célèbre une année d'existence du journal que le dessinateur (et maintenant patron de presse) a fondé depuis l'affaire Siné-Val:

On y sourit de voir Siné présentant sa quéquette-éléphant à l'université d'été du Médef (alors que Val s'y était complu sous l'oeil troublion de Pierre Carles):

Mais finalement on regrette un peu aussi que Siné Hebdo soit tombé entre des mains aussi tristes que celle de Onfray... qui en rappelle un autre de philosophe média-tics. Comme disait Kostaud, a-t-il jamais été drôle c'lui-là:

Si si... À bien y penser, il est très drôle, finalement:

dimanche 6 décembre 2009

Nabe Sauvé

Marc-Édouard Nabe aurait récemment cessé d'écrire ses tracts. Ces tracts qui pullulaient sur les murs de Paris, sur ceux de Marseille et du Net. Ces écrits étaient et sont de véritables pépites. On les retrouve heureusement sur le site des lecteurs de Nabe ici.

Nabe, qui a déjà manifesté l'idée de cesser d'écrire, ou en tout les cas de ne plus être du cercle des lettres, a eu l'idée (qu'elle est bonne celle-là) de récupérer ses droits d'auteur de chez son ancien éditeur et de faire de la vente sur le web. La plateforme de vente sera . Il en profitera pour faire paraître son vingt-huitième livre. On s'en réjouit déjà.

En attendant, on peut l'écouter lu dans son flamboyant Sauver Siné :)

mardi 14 juillet 2009

De la déontologie journalistique


En perdant un peu mon temps sur internet, je suis tombé sur le dossier de Rue89 qui discrédite les thèses conspirationnistes du 11 septembre, dénonçant dans la foulée le travail du site francophone reopen911.info. Et dans le genre, Rue89 fait un peu dans l'excès de zèle.


Je donne pour exemple la vidéo archi-connue de Larry Silverstein où on comprend (ou du moins croit comprendre) que le zigoto aurait ordonné la démolition de la tour 7 du WTC. L'intéressé, heureux proprio du WTC et qui, de ce fait, a empoché de ses assureurs la coquette somme de 5 milliards de dollars en dédomagement des attentats du 11 septembre, relate ici ses souvenirs du jour dit:



L'objection de Rue89? L'expression "pull it" qui, en anglais, pourrait revêtir différentes significations.

Il est nul besoin de mentionner que Rue89 ne s'attarde pas dans son objection aux bizarreries entourant l'affaire, et que les consipirationnistes (appelons-les ainsi) relèvent: le fait que Silverstein ait pris possession du WTC 7 semaines avant les attentats par exemple, qu'il ait ajouté une clause lui permettant de reconstruire en cas de destruction... Non.

Le plus important pour Rue89 est de jouer sur le sens de "pull it" qui, du point de vue de Rue89, signifiait ici évacuer les pompiers de l'immeuble. Ce qui n'est en fait que la version relayée par après par le porte-parole de Silverstein.

Alors que, la citation de Silverstein est on ne peut plus clair:

"I remember getting a call from the fire department commander, telling me that they were not sure they were gonna be able to contain the fire, and I said, 'We've had such terrible loss of life, maybe the smartest thing to do is pull it.' And they made that decision to pull and we watched the building collapse."

Même en étant très peu sûr de la signification du mot pull, la dernière phrase met bien en lien de cause à effet la décision "to pull" et l'effondrement du bâtiment 7 ("wathed the building collapse")...

De fil en aiguille, je tombe sur cette vidéo de la BBC qui annonce l'effondrement de la tour 7 alors que, à l'écran, il tient encore debout:


Ce qu'il y a de terriblement choquant dans cette vidéo, c'est que la journaliste se retourne pour nous montrer la scène in concreto, et décrit ce qu'elle ne voit pas.

D'accord, Reuters aurait sorti une dépêche trop tôt en annonçant l'effondrement d'un immeuble qui, au moment des faits, n'était que fragilisé et condamné, et la BBC n'aurait eu que le tort d'en avoir été le malencontreux relais. Mais un journaliste (un reporter dépêché sur les lieux) qui nie l'évidence des faits sous prétexte qu'il lit une dépêche, il y a là de quoi tomber sur le cul, non?. Surtout quand on voit cette autre vidéo où la BBC s'explique sans rougir ni rien... C'était les circonstances, le chaos général... Bravo, la déontologie journalistique!

mardi 7 avril 2009

Le deuil de la bien-pensance

Méfiez-vous du jeune con qui se targue aujourd'hui à trouver quelque qualité au président sortant George W. Bush. Celui-là est un hypocrite patent. Celui-là n'hésitera pas à vendre votre mobilier, vider votre garde-manger, dormir dans votre lit, rouler des patins à votre chat, médire de vous en compagnie de votre amant tout en vous jurant, sans trembler des genoux, une amitié fidèle, pure, cristalline, mirifique! Faites-moi confiance. J'en connais de ces méchants. J'y ai laissé mes plus beaux draps brodés. J'en connais même à foison. Il y en a d'ailleurs qui sévissent sur cette page, heureux de pleurnicher dans cette feuille de chou défraîchie que Double You est parti alors que, la veille, ils le taxaient de plus gros connard de la galaxie. 

Double You, le plus gros connard de la galaxie. Même les mioches lui pissent à la raie


Mais pourquoi ce brusque sursaut? Que se passe-t-il dans la tête du jeune con qui se met tout d'un coup à aimer Bush? Ils étaient pourtant légion à lui cracher à la gueule, en coeur, unanimes, se pensant dans leur bon droit de le traiter de pire ordure humanitaire de ce siècle débutant! Eh bien j'ai enquêté. Et pour ce faire, j'ai commencé par me rendre au domicile du pseudo-chroniqueur qui pollue cette page avec moi. Il était à peine quinze heures et il était fourbu par une sorte d'angoisse interne. Je l'ai trouvé hirsute. Une lourde haleine de bière émanait de lui comme un relent de défécation. Il trainait les pieds quand nous marchions de la porte d'entrée de son immeuble jusqu'à son appartement. Il avait vieilli de deux ans. Et à son âge, pauvre morveux écrivailleux, deux ans sont des siècles. Il machouillait un mégot éteint qui refusait de s'allumer. 


Mon hôte m'indiqua de la main le sofa comme on montre une niche à un chien vieilissant. Il me fit alors cette confidence terrible: "Il part..." Qui? ai-je répliqué. "Mais Bush! Ça fait huit ans qu'il nous permettait de nous définir et de nous sentir bien et le voilà qui nous abandonne." Pauvre orphelin de Double You. Je voulus réveiller en lui l'adorateur de Malcolm X et de Martin Luther King.Tu devrais te réjouir de l'arrivée d'Obama, m'aventurai-je. "Obama..." se contenta-t-il de souffler. "Obama... Mais il est trop bon ce négro mal blanchi. Il parle trop bien. Il a fait Harvard. Il est le rêve accompli de MLK. Qu'est-ce que j'en ai à foutre d'Obama? Je l'emmerde Obama."


Super Obama. Il nous emmerde vraiment, c'lui-là

Oui, il emmerde Obama. Il est surtout emmerdé par Obama. Et vous aussi, mais sans vous en rendre compte. Lui est simplement plus éveillé que vous. Plus à même de comprendre les enjeux du quotidien. Moins mièvre. Moins tendance à se complaire dans le discours officiel que nous ressasse la presse bien-pensante. Véritable vivisecteur de notre temps. Son poul bat au rythme de l'époque et de la rue. Trop peu consensuel pour être démocrate et suffisamment anar pour être tête de liste. Mais cette fois, mon ami était vraiment mal. Il crachait sur sa moquette en laine de lama comme on crache sur le plancher d'un saloon. Il ponctuait ses phrases de quintes de toux tuberculeuses. 


"J'ai débarqué avec un pied de biche chez ma voisine hier", me dit-il sur le ton de la provocation. Ça ne me surprit pas tellement. Je vous ai dit tout le bien que je pensais des contraltos orgiaques et transmuraux qui émanent de la chambre à coucher de celle-ci. Je lui demandai donc si il la niquait, mais le fis avec cette voix doucereuse de docteur Freud quand il parle à son partient, et je le fis tant et si bien alors que, paradoxalement, je me trouvais sur le sofa. 


"Non, continuait-il, je ne suis pas rentré pour la limer, j'y suis allé pour la détester. Je me sens totalement dépourvu. Il était si facile de détester Bush. Nous détestions tous Bush. Et toi aussi, tu le détestais. On pouvait avoir violé un bébé, on était toujours mieux que Bush. Qu'allons-nous devenir maintenant que nous allons nous révéler au monde dans la lumière crue du jour, nous-mêmes, moches et hideux. Quand les figures de détestation disparaissent, il ne reste qu'à haïr ses voisins."


Devais-je lui donner raison? Dois-je moi aussi me découvrir une soudaine passion pour Double You? Faut-il abattre Obama pour mieux haïr son meurtrier? La réponse, la semaine prochaine.

lundi 23 mars 2009

Missing (double) you

George, tu vas me manquer un max.

Faut le dire, et sans hypocrisie aucune. Pas comme le professeur Shadoko, ce calomniateur en puissance, voudrait me le faire clamer haut et fort. Plutôt calmement et avec un peu de ce cynisme qui rend les mensonges un petit peu plus vrais.

C'est d'ailleurs lui, Shadoko, qui vient me chercher noise chez moi, quand je me trouve en charmante compagnie. Il s'incruste aisément et en profite pour analyser la topologie de mon sofa et de ce qui se trouve allongé dessus. Je laisse faire, je suis volontiers partageur. Il vient comme ça régulièrement me lancer des noix à la face, sous prétexte de faire avancer le schmilblick, pour me parler de George Bush. Vous le connaissez peut-être, le professeur Shadoko. Zouave de classe A. Il se fait des vieux os à Poly. Un putain de génie, pas du style qui «ira loin dans la vie, ce petit». J'aime le garder de mon bord de la fosse septique en prévision des temps ou ça va réellement schlinguer sa race. Aujourd'hui, il veut me faire dire du mal de Double Vé.

Le professeur Shadoko ne pense qu'à ça!



Alors que George, on devrait pour une fois te rendre hommage. Tu me débectes pas tant que ça parce qu'avec toi sont tombés les masques. Les masques de ceux qui se sont découverts admirateurs des oeuvres de Clinton, de Carter, de Kennedy (et bientôt, d'Obama) à l'aune de ton bilan peu reluisant. Mon vieux George, je ne veux pas qu'on se serve de ton triste legs pour porter des Clinton ou des Kennedy aux nues. Leur conférer le statut de sages, d'hommes de légende et te reléguer à celui d'idiot du village. Ils étaient aussi cons que toi, sinon plus (t'as fait Yale après tout) et aussi nuisibles.

On m'accuse de t'avoir copieusement insulté. Facile de cracher sur ta gueule rougeaude de vacher débile. Mais j'ai jamais oublié que t'étais qu'un numéro parmi d'autres sur la liste du top 50 des enculés de l'histoire.

D'ailleurs, on y pensant bien, je crois que je vais commencer à travailler à ta réhabilitation. Juste le temps que ça se tasse un peu. On voit que ça marche plutôt bien avec Nixon. Lui, jadis honni, détesté par l'humanité toute entière, voilà qu'on lui découvre tout à coup des qualités de génie politique. Lui, le paysan inculte, le maniaque de la manipulation, tricheur honteusement chopé le doigt dans le pot de confiture, mué en révolutionnaire des médias dans le Frost/Nixon de Ron Howard ou en génie politique dans le Nixon d'Oliver Stone. Le voici admiré pour avoir préféré démissionner plutôt que de révéler le contenu de ses cassettes.

La calomnie n'a plus de bornes



Les gens ont la mémoire courte. Exemple? Mon concierge, américain d'origine hawaïenne (véridique) se tient plus de joie de voir Obama à la maison blanche et George foutre le camp. Il est sympa mon concierge, autant que les cinq cent étudiants qui se sont réunis dans un amphi de l'UdeM pour fêter l'invetiture de Barack. Sympa malgré sa dentition sinistrée et son haleine pestilentielle. S'aventurer proche de sa bouche, c'est comme expérimenter la découverte d'un charnier à Srebreniça. Je sais de quoi je parle, moi qui ai fait la Yougoslavie sans dégainer une seule fois. Lui, il a pas fait la Yougoslavie, mais le Panama en 1989. Il s'est battu pour la démocratie et la liberté en Amérique Centrale, sous les ordres de George Bush, le père cette fois. Il évoque ses souvenirs avec fierté, nostalgie et, je ne suis jamais assez prudent, dix bon mètres de distance de bibi. Et moi ,je lui réponds: tsé, la démocratie qui envahit le Panama, qui élit Barack Obama et qui conspue W. Bush, elle se fera sans moi.

dimanche 8 mars 2009

Ma mère ne s'appelle pas Joplin

Le club 27, vous connaissez ? Probable que non. C'est une sorte de fantasmagorie des chanteurs influents du rock/blues décédés à l'âge de vingt sept ans. Et pas des deux de pique. Jim Morrison, Jimmy Hendrix et Janis Joplin entre autres. Ça vous dit rien ? J'avoue, vous n'étiez pas nés. Moi non plus d'ailleurs. Pour ma part, je n'en ai entendu parler que par la faute de l'autre plouc qui écrit sur la même page que moi. Lui, y dit que la musique, ça lui caresse les tympans. Ça le repose des âneries de ses collègues de cubicule. Ça le tranquillise les fois où il entend des contraltos éraillés émaner de la chambre à coucher de sa voisine de palier.


Janis Joplin ensorcelant la foule à Woodstock


Bref, tout ça pour dire que quand on tape frontalement la barrière des 28 ans comme je viens de m'y assommer, ça fait mal à la courge, le club 27. Le passage du quart de siècle n'était pas des plus réjouissants, mais 28 piges, quand j'écoute Hendrix jouer Little Wing, je me dis quelque part que j'ai raté ma vie. Pas un seul album enregistré. Pas une ligne de blanche. Zéro héro. Vous ne vous rendez pas compte ! Oui, j'ai bien eu quelques soirées de beuverie où j'appelais le 911 à minuit pour souhaiter la bonne année au mec de garde. Mais mes beuveries insolentes n'ont pas causé de procès pour outrage aux bonnes mœurs comme Morrison a pu m'y devancer. Le gars de garde, je lui ai simplement fait mes vœux. J'avais trop la chienne de lui conseiller de laisser courir les bandits, trop peur de lui dire que les flics sont des faux-culs, que j'étais avec sa femme ou que sa mère fricote avec les anarchistes du plateau. C'était juste pour faire marrer le zigoto qui pollue cette page avec moi et qui ce soir-là partageait avec moi une Saint Sylvestre en solitaires. Je voulais pas bouleverser le XXIe siècle, moi.


Jim Morrison, arrêté pour avoir fait des appels anonymes au 911.


Bouleverser le XXIe siècle... Oui, certains s'y sont risqués de haut vol, de manière fulgurante, à la fleur de l'âge comme on dit. Mohamed Atta par exemple. Mais est-ce vraiment un exemple ? Je vais pas attaquer la tour Ville-Marie en traîneau à chiens. Et puis fondamentalement, je ne suis pas fondamentaliste. D'accord, je suis pour que le Lys fleurisse, mais est-ce une raison pour choper la crève par le moins trente qu'on annonce ? Sans compter qu'il n'est pas dit que ça me porte au panthéon des grands de ce monde. D'autant que la barre est fichtrement haute. Difficile de laisser sa marque après le passage de Bush fils. Ces chroniques dantesques qui continuent à bouleverser la première décennie du XXIe siècle et à mettre sens dessus dessous le Moyen-Orient forcent l'humilité. Comme diraient mes amis scientifiques, ça définit le zéro. Sauf que bon, sacrée dichotomie: le zéro où nous baignons tous avec nos petits soucis de REER qui pique du nez versus l'inqualifiable horreur des 10,000 à 27,000 morts violentes annuelles en Irak depuis que les States y sont venus faire fleurir la démocratie. 

C'est pas pour dire, mais c'est plié pour laisser sa trace dans l'histoire. Ah si ! Y a peut-être Madame Clinton qui pourra y goûter, elle qui trouve décent de nous débiner ses insanités comme quoi Israël doit se protéger des roquettes du Hamas alors que les palestiniens comptent près de 1000 morts (dont 30% de femmes et enfants) depuis le début de l'offensive Plomb durci, contre 13 morts côté Israélien, dont 10 militaires... Il faut le faire !


Hilarious Clinton, quelle conne celle-là...


Laisser sa trace dans l'histoire, Madame Clinton va nous dégoter la palme avec sa résolution de ne pas dialoguer avec le Hamas (ce qui va contre la récente intervention de Barack) . J'imagine cependant que Hillary se permet de tels écarts sous prétexte que les Palestiniens n'ont pas encore reçu la démocratie. Minute que je vérifie... Ah tiens... Le Hamas a été élu démocratiquement. Quand même ! Autant pour moi.


Bref, le Club 27 et mes velléïtés d'y adhérer, finalement, je crois bien que je vais ranger ça au congélo. Ça presse pas à la minute, comme qui dirait.

samedi 7 mars 2009

Papa was a rollin’ stone


On vous aura parlé quelque part sur cette page du fameux club des 27, club composé d’une gang de camés et d’alcolos qui se prétendaient artistes. On vous aura même soufflé cette information mensongère comme quoi, moi, je serais fan de ce club. Information immédiatement démentie.

Jimi Hendrix découvrant l'existence de cordes sur une guitare.

Que nenni! Faux! Archi-faux! Quoi? Moi? Fan d'Hendrix! Un gratteux de guitare mineur, dont l'histoire n'aura retenu, du bout des pincettes, qu'une exécution ratée de l'hymne national américain. Tiens, la semaine passée, je sors du métro Jolicoeur. Y a un vieux type, la cinquantaine facile style robineux qui est posté devant l’entrée et qui joue une petite toune sur sa guitare contre une poignée de cennes noires. Vraiment magnifique. Les paroles, je m’en souviens un peu, un truc comme «fly on, little wing…». Alors Hendrix…

Morisson, tarlouze refoulée, tout le monde sait ça. La postérité le fait passer pour un rebelle parce qu’il a montré son kiki à une bande excitée d’ados boutonneux au festival des vieilles charrues. Joplin! Rappelez-vous ce moment sur Ball and Chain ou l'on doute définitivement que l'enregistrement n’ait été réalisé dans les gogues du studio tellement les gémissements de la bougresse portent à équivoque (ces trucs jammés par la violence, comme dirait Plume).

Bref, à 27 ans, c’est simple à piger, on ne fait que de la merde. Ne croyez jamais ceux qui vous racontent que passé le cap fatidique des 27 ans, plus rien n'est possible à part se marier, faire des enfants et s’acheter une maison sur la rive sud. Non, c’est dans la trentaine établie, la quarantaine et même plus, que tout devient possible. Qu’on marque son époque, qu’on rentre dans l’Histoire.


Jack l'éventreur a peaufiné son art chirurgical sa vie durant, jusqu'à l'apogée de son expertise d'éviscération où il était alors âgé de 36 ans

On raconte dans les milieux autorisés que Jack l’Éventreur a atteint le sommet de son art à l’âge de 36 ans (prochain multiple de 9 après 27, remarquez). Sens de la coupe unique, art exceptionnel de l’éviscération. Voilà un mec qui a révolutionné son domaine de pratique : la chirurgie de pointe. On n’a pas fait mieux depuis, même dans les salles d’opérations les plus high-tech de la côte Ouest des US of A. L’hôpital pour enfants Sainte-Justine ne s’y est pas trompé lorsqu’il fut décidé de rebaptiser son principal bloc opératoire, bloc «Jack the Ripper». Bravo.

Passons, dans un registre moins léger, a un autre qui a marqué l’Histoire du XXe siècle. Oui, Adolf! Qui devient chancelier à 45 ans, prochain multiple de 9 après 36 (remarquez, je triche peut-être d'un an, mais on va pas chipoter sur une approximation, un ingénieur ne se refait pas après-tout!). Et il ne l’a pas eu facile, le peintre raté.Faut-il rappeler que le contexte des années 40 était autrement plus hostile que l'époque flower-power du club des 27?


Hitler a été un grand looser jusqu'à son accession à la chancellerie à l'âge de 45 ans

Pour mémoire. En 39, l'ambiance n'est pas particulièrement aux réjouissances. Adolf décide d'interdire les beach partys et décrète que les participants à la parade gay n’auront le droit de défiler qu’en huis-clos et sous surveillance militaire. L'Europe a peur, la France se planque, on finit par se fâcher. Le Canada envoie en Normandie ses meilleurs bataillons de Drag-Queens mourir pour la liberté et la démocratie. On connaît la suite.

Ceux qui ont marqué l’histoire étaient vieux. Ils ont passé leur jeunesse à niaiser ou à se curer les trous de nez en ruminant leurs exploits futurs. Les exemples sont légions. Je n’en cite que deux afin de ne pas indisposer le paysan que je suis forcé de côtoyer sur cette page. D’ailleurs, je ne sais pas qui est ce gus. C’est pas vrai qu’on se connaît depuis 7 ans. C’est pas vrai qu’on a passé la Saint-Sylvestre ensemble. Moi, j’étais à Seattle. La ville d’un certain Kurt, mort à l’âge de...

mercredi 21 janvier 2009

Quand Taddei inventait le blog

Taddei est une figure médiatiques qui chamboule aujourd'hui le paysage audiovisuel français. Assurément, il le chamboule parce qu'il est le plus intelligent des présentateurs télé. Trop intellectuel pour la télé, disait Ardisson quand Taddei prenait la prime time sur France 3, on n'a eu cesse depuis d'applaudir des deux mains les débats fructueux qu'il organise autour de sa table à Ce soir ou jamais.


Ce que j'aime, ce sont ces empreintes historiques qui font la valeur de l'homme. De même que Taddei n'a eu cesse de défendre Nabe comme le plus grand écrivain français actuel, voici une image figée dans le temps où on le voit comprendre le blog avant l'invention du blog. Risibles sont alors les critiques soulevées. Voici la différence entre les aveugles et le voyant:


vendredi 16 janvier 2009

Post Obamania…

Comment se porte le culte du renoi le plus cool de la première décennie du XXIe siècle ? C’est une question qui se pose légitimement à quelques jours de l’inauguration. Pour l’occase, et si cela vous intéresse, je vous conseille fortement d’aller voir une sympathique con-pilation des discours d’inauguration des présidents télévisés américains sur www.XXXvid… euh, excusez, défaut de formation… le lien : http://www.hulu.com/inaugural-speeches

Mais bref, revenons-en à notre question : eh bien il s’avère que malgré la crise financière qui a pour conséquences licenciements, hausse de l’insécurité et stagnation économique car les gens n’ont plus vraiment de quoi consommer, tout le monde semble continuer de croire au symbole d’espoir que Hussein a représenté et continue de représenter.
Nouvelle à la donne cependant, la crise actuelle au moyen orient. Là, c’est une autre histoire. Il faut dire que depuis que celle-ci a commencé, la Maison Blanche joue un peu au fonctionnaire un Vendredi après-midi précédant des vacances. On ne prend pas de nouveaux dossiers. Mais l’opinion publique locale semble pencher en faveur de cette attitude d’ignorer ou de ne pas trop se mouiller dans l’histoire tant que les problèmes locaux ne sont pas réglés. Il sera toutefois intéressant de voir comment la nouvelle administration va aborder le problème.

Sur un plan plus touslesjoursdiste, les t-shirts de mister Obama continuent d’être portés fièrement. Je m’en suis même fait offrir un ! On voit des posters un peu partout, des « Yes, we can » et des imprimés de la face du président élu avec la mention « Hope » en dessous.

En tous cas, il aura vraiment gagné la confiance de son électorat. Reste à voir s’il saura la garder et lui faire honneur.


Il est pas cool ce Obama ? Un mix entre Neo (The Matrix) et Martin Luther King (dont c’est le jour Lundi d’ailleurs). « Toi même tu sais… » qu’il semble nous dire l’amigo !