vendredi 28 novembre 2008

Les ingénieurs

On savait que les ingénieurs étaient des tarlas, mais là, Texas Instrument vient de mettre une très méchante couche sur le passif. Des ingénieurs déguisés en Superman. Des situations loufoques qui feraient difficilement sourire des mioches dans une maternelle. C'est vraiment des manches:

Et de une connerie sur les mp3:



Et de deux conneries sur le sans-fil:



Et de trois conneries sur le texto:



On aura tout vu! Mais le pire est à venir.

jeudi 6 novembre 2008

Dieudo au National

Il est revenu! Dieudo le rigolo, l’apôtre de la farce et du bon mot. Revenu faire le con à Montréal après une première cet été où il a fait salle comble soir sur soir au National. Revenu renforcer ses liens d’amitié avec non des moindres des enfants du Québec.

Le spectacle d’abord. De légères modifications par rapport à ce que l’on a pu voir cet été. Mais combien d’énergie ! Cet été, on était en droit de penser que Dieudo était sur la corde raide, terminant une carrière flamboyante sur des sketchs moyens et une mise en scène lourde.

La représentation que j’ai vue cette semaine démentissait totalement cette vision. Dieudo est à l’apogée de son art. Le tempo de la mise en scène est donné par l’acuité de son regard sur l’actualité et la précision de son ton. Bien entendu, il fait un retour sur le parrainnage de sa fille Plume par le plus sulfureux des politiciens français. Il raille l’empressement des médias à venir lui cracher à la gueule: Dieudo enculé. « C’est moi, l’enculé », dit-il avec un petit sourire coquin et sournois. Mais il n’avoue qu’à demi-mot: « Lançons la rumeur », se seraient-ils dit, Le Pen et lui-même, alors qu’il est avéré que le baptême a bien eu lieu. Dieudo brouille-t-il les pistes ? Ou n’assume-t-il qu’à demi son acte de provocation?

L’épisode sur le baptême de Plume mis à part, le spectacle est un régal à tous points de vue, avec un passage délirant sur les mensonge de l’administration Bush où l’on rit sans interruption. On y découvre un George Bush doutant des manœuvres criminelles auxquelles il se livre et encouragé par un baron de l’armement qui lui explique crûment qu’il faut faire tourner la machine guerrière pour faire de l’argent.

Pour une des rares fois dans sa carrière, Dieudonné affronte de front le problème de l’Afrique, notamment avec la question des Pygmées du Cameroun. S’ensuit d’ailleurs une diatribe délicieuse sur le politiquement correct où il faut distinguer un Pygmée des Pygmées, un Juif des Juifs, etc. Pour paraphraser Pierre Desproges, on pourrait dire que si il fallait peser ses mots au centigramme près à chaque fois que l’on devait en bailler une, on aurait plus le temps de chier tranquille.

L’apothéose du spectacle demeure incontestablement le final sur fond de tragédie gréco-palestinienne, comme Dieudo se plaît à l’appeler. On y retrouve Dieudo et son amour des mots, le Dieudonné poète et métronome des rimes, du rythme, et maître de la quintessence de la douleur humaine. On ne peut s’empêcher de tremebler à sa chanson, de sentir un frisson vous parcourir durant les multiples crescendos qui n’en finissent pas de vous anéantir.

En matière de conneries, que prépare Dieudonné pour la scène Québécoise ? En artiste consciencieux, il peaufine sa connaissance du dossier autochtone qui l’intéresse particulièrement, mais auquel il ne veut pas s’attaquer sans une compréhension forte. Aussi nous a-t-il confié qu’il préparait prochainement un voyage dans une réserve indienne. Quand on connaît la frilosité des Québécois sur le sujet, on peut s’attendre à ce que le taquin que cet humoriste s’est avéré être, saura nous en mettre plein la gueule. D’ici là, allez encourager le talent et allez rire avec ce Dieudonné qui nous fait rire intelligemment sans nous laisser le loisir de tourner en rond.

mercredi 5 novembre 2008

Obama et mes facebook friends

Presque tous mes zamis sur facebook ont mis des slogans pro-Obama dans leur «status update» (c'est vous dire si je fréquente du monde progressiste). Ce sont sûrement les mêmes qui vont ré-élire Charest, le 8 décembre. C'est vous dire si je fréquente du monde progressiste!

Just the beginning

À peine douze heures qu'il est élu et déjà j'suis en mode «pu capab'». Pas de lui, mais de tout le tintamarre médiatique qui tourne autour. Sérieux, à se foutre une praline dans la calebombe.
Pas comme si je m'y attendait pas, m'enfin...Ça devient fatiguant, le discours racial et coloré dont nous bassinent les médias, pour vendre plus de papier et de temps de pub.

À la radio de Radio-Can (as they say), c'est le festival Haïti en Liesse. Dans les titres: À Montréal, les noirs exultent! À la TV, on nous montre des africaines remuant du fion, frétillant du croupion et braillant à tue-tête: « Obama! Obama! C'est la pweuve ultime que les noiw's peuw' wéussiw en Améwique!».

Une chance que les noirs n'ont jamais eu aucun autre motif de fierté de toute leur histoire, sinon qu'est-ce qu'on morflerait pas à chaque fois. (À l'adresse de débiles potentiels, ce dernier paragraphe est ironique).

Bref, de quoi demeurer perplexe.

mardi 4 novembre 2008

Enfin de la compagnie pour le iPhone !

En quête d’une étincelle quelconque qui viendrait des pixels de mon écran pour me motiver à écrire la deuxième partie de l'édito du prochain numéro de "Tour du monde en 80 fions", j’ai décidé -après avoir vérifié mes courriels pour la 4e fois dans la même minute- de chercher l’aventure dans les petits menus en haut que je ne regarde jamais…

Et là j’ai vu le mot : Android. Le projet de téléphone de Google. Alors, comme je suis bilingue et que je voulais en savoir plus, j’ai cliqué sur « Learn more ». Deux cliques plus tard, je le vois qui tournoie sur lui-même…

Le tout puissant iPhone de Apple, après avoir régné en maître sur le monde et l’image de ceux qui veulent être « fun et bigarrés, frais et bien formés » voit enfin un adversaire débarquer : le G1 de Google.

Les deux compagnies étant deux grosses représentantes du cool, de l’innovation, des développements de trucs très axés sur le pratique et du user friendly, l’engouement pour la nouvelle bibitte de Google ne devrait pas tarder à se faire sentir.

La question qui se pose est la suivante : est-ce que le G1 est de taille à faire frémir le iPhone ?

Un petit tableau comparatif pour illustrer les différences :

Un peu plus de détails :

  • Transfert de fichiers : alors que le iPhone requiert iTunes pour transférer toute sorte de fichiers, le transfert de fichiers pour le G1 se fait directement sur carte mémoire. Bien sûr, pour l’un comme l’autre, la possibilité de télécharger directement de l’Internet via Wi-fi ou 3G est toujours possible.
  • Achat de musique en ligne : pour la compete avec iTunes, Google a fait du pied à Amazon. Catalogue moins fourni, mais prix un peu plus bas et surtout, pas de « Digital Rights Management ». La musique achetée peut donc être lue n’importe où, passée à des potes, etc.
  • Applications par défaut : le G1 arrivera directement avec les applications Google de base : gmail, google maps, google calendar, gtalk et YouTube. D’autres applications peuvent être obtenues par le biais de Android Market, le « App Store » signé Google. Grand move de Google, la création d’une compétition pour le développement d’applications avant que le téléphone ne sorte.
    Pour l’histoire, il faut rappeler qu’avant que le iPhone ne sorte, le iTouch a servi pour le développement de nombreuses applications ensuite récupérées par son grand frère ironiquement arrivé après lui -fils illégitime peut-être?
  • Fournisseur d’accès : le iPhone est distribué par AT&T (l’équivalent de ROGERS) tandis que le G1 sera distribué par T-Mobile (l’équivalent de FIDO). Comme il peut être vu dans le tableau, le G1 coûtera légèrement moins cher. Toutefois, le grand problème de T-Mobile (que j’appelle T-Maudit, ou encore T-Débile), c’est la réception. Leur couverture se résume aux grandes villes est se révèle assez souvent problématique. C’est pour cela qu’ils compensent avec des plans moins chers. AT&T, pour leur part, on un slogan qui ne dément pas : « More bars in more places ». C’est pas des soulards, ils parlent des « barres » qui représentent la puissance du signal de couverture dans la plupart des téléphones.
  • L’interface (ma petite touche perso) : j’introduis là l’autre adversaire de l’histoire, le Balck Berry. Lui, c'est le représentant du trop classe et du sérieux, du professionnel. Mais surtout, le Black Berry a toujours été là entre autres parce qu’il présentait un clavier avec boutons, ce qui n’est pas le cas du iPhone mais celui du G1. Oui la technologie tactile est fun, mais est-elle efficace ? Chacun sa réponse, chacun sa préférence…
  • Un application qui pourrait faire la différence (autre touche perso) : gdildo ou idildo. Si cette application utilisant le vibrateur des téléphones pouvait être développée, elle pourrait consitutuer un atout majeur pour celui qui la développera... A vos codes !

Pour ma part, je viens de récupérer un vieux Nokia (je vous assure, ils existent encore) de chez mon cousin parceque j'ai eu un problème avec mon Ericsson (qui existe toujours également, mais croyez en l'expérience, vous n'en voulez pas). Peut-être vais-je prendre sur moi-même et utiliser le Samsung que j'ai eu gratuitement avec mon plan T-Débile et qui possède la pire interface de l'histoire de la téléphonie maudite.

Allez, les fions, les fions, les fions...

samedi 1 novembre 2008

Obama ain't The Doctor

Ce matin, émergeant à peine des limbes, dépoussiérer le manche à balais me sembla d'emblée le plan idéal pour démarrer cette journée bénie du Seigneur. J'enjambai allègrement le tas de factures qui s'amoncelle depuis deux mois en bas du lit et me mis en devoir de lancer la bouilloire.

Dans les news, y'en avait que pour la présidentielle amerloque. McCain, Obama,McCain, Obama,McCain, Obama,McCain, Obama, j'ai pesé illico sur Off. Et j'ai laissé le vieux gars de Tulsa me raconter ses légendes d'Okie.



JJ Cale, leur maître à tous, chillant sur un banc.

Pis je me suis dit, vraiment, McCain me fout la gerbe. Mais je sais pas non plus ce qu'ils ont tous avec leur Obamania. Ça doit écouler du papier, je présume. Un type qui, dans sa chasse au berger afghan, se dit prêt à bombarder le territoire d'un pays souverain (encore que, qui le contrôle vraiment, hein?) avec ou sans l'aval du gouvernement de ce dernier, moi ça me dresse autant qu'un pédoncule de melon trop mûr.

Obama me renvoie une image trop lisse, trop bien pensante, trop grande gueule de jeune premier, ses performances scéniques galvanisantes ne réussissent à éveiller en moi que des crises de flatulences prolongées. Moins que celle de Bush, l'Amérique d'Obama ne m'enthousiasme pas, elle me laisse de marbre. L'Amérique qui me fait lever c'est celle de J.J. Cale, d'Albert King, de Chester Himes, de Dylan, pas celle du slogan dégoulinant de démagogie qu'est Yes We Can.