mercredi 3 septembre 2008

Big Browser is Watching You

Il est de mes mauvaises habitudes d'aller fureter du côté des fleurs maudites avant d'aller pioncer. Cela se résume généralement par la quête de sites à caractère pour moi graphiques (pour vous aussi si vous le souhaitez). Or quelle fut ma surprise en découvrant ça!


Vous voyez pas? Le petit lien avec un gros BETA à la fin et un Nouveau! en rouge au début. Chrome. C'est quoi Chrome? 

Chrome c'est la réponse de la bergère au berger. C'est le début d'une ère nouvelle. L'annonce d'une guerre à armes égales. Et avec le style qui se doit pour honorer ces Seigneurs, puisque l'annonce fut faite par l'entremise d'une bande dessinée (ce qui n'est pas pour déplaire à Rytal).

Je vous ai déjà dit tout le mal que je pensais de Ballmer. Mais je ne vous ai pas parlé du caractère pugnace de l'homme écureuil, alias Eric Schmitt, alias le patron de Google (voir la bouille ci-bas). 



Avec 70% de part de marché, IE est déjà une menace pour Google. Avec la beta de IE 8, on a clairement compris que la compagnie de Redmond (wow, une métonymie! comme dans La Presse...) veut définitivement couper l'herbe sous les pieds du géant de la recherche. 

Avec Chrome, c'est Schmitt qui fait la nique à Ballmer.

Chrome, je l'ai essayé (en fait je l'utilise actuellement). Alors pour les amateurs, voici ma petite liste des pours, des contres et quelques commentaires.

D'abord les contres. Chrome est encore en version Beta (et surtout uniquement en version windows, les versions Linux et Mac sont attendues pour dans quelques mois). Du coup, il arrive que le butineur marche mal, ou pas. Comme sur Facebook, site de genre s'il en est... Mais pas seulement, David Pogue du New Yortk Times indique notamment que les vidéos sur NBC Olympics ne fonctionnent pas.  

La fonction Zoom n'est pas aussi agréable que celle de FireFox 3 par exemple (qui permet de zooooooomer la page, images inclues, pas juste le texte). 

Mais ça c'est encore de l'ordre de l'esthétique. Chrome ne fera pas que des heureux, particulièrement chez les aficionados des adds-on de FF qui en seront privés. Idem du côté des amateurs d'aggrégateurs de flux RSS. Pas de lecteur par défaut, faut se mettre au Google Reader, mes chers.

Sur ces entrefaites, passons au positif. Et là on peut parler d'un beau capital. Chrome est putainement léger, rapide à en devenir insultant. Voici un benchmark de rapidité d'exécution de javascript (les résultats sont donnés en millisecondes, donc le moins le mieux).

Outre le fait d'incorporer le moteur de rendu de pages web WebKit, celui-là même que Apple a choisi pour Safari (particulièrement pour sa version iPhone), Google a développé une technologie de machine virtuelle pour exécuter efficacement le javascript. La société a particulièrement innové du côté du binaire puisque ce dernier est généré en cours d'exécution, avec optimisation maximale (sic) pour le matériel visé.  

Chrome permet également de créer de petits "exécutables" pour lancer directement Google Docs, Reader, Maps, Earth, comme une application stand alone. N'y voyez aucune offensive visant M$.

Mais surtout, la révolution réside dans la conception du fureteur comme un OS à part entière. Chaque Tab est une application (process), et Chrome offre un Gestionnaire des tâches pour voir combien chaque Tab consomme de ressources, et le tuer (fermer...) au besoin, sans affecter le butineur dans son ensemble.

La cerise sur le gâteau: le code de Chrome est Open Source! De quoi donner des douleurs colonales aux empafés qui ne verraient dans Google qu'une machine à voler nos informations personnelles pour s'enrichir... Un Big Browser vilain.

Ça m'a donné faim tout ça. Allez ouste Microsoft. Traîne pas dans les pattes. De l'air...

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